Chou-fleur
Paris veut obtenir de Bruxelles un système de gestion de crise
par AFPil y a 21 ans2 min de lecture
La France est déterminée à obtenir que la Commission européenne accepte de mettre en place un dispositif de gestion de crise du marché du chou-fleur, a affirmé le ministère français de l'Agriculture après une rencontre vendredi à Paris avec les producteurs bretons, qui accumulent des tonnes d'invendus. Le gouvernement français souhaite que Bruxelles revienne sur son refus, exprimé le 26 octobre dernier, de mettre en place un "dispositif pilote" de gestion du marché en Bretagne, visant à dégager, grâce à des aides financières européennes, une partie de la surproduction vers la surgélation lors des périodes d'engorgement.
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Le Premier Ministre français Jean-Pierre Raffarin a écrit une lettre en ce sens au Président de la Commission Romano Prodi jeudi, a-t-on appris de sources proches du dossier.
Suite aux manifestations du printemps dernier en Bretagne pour réclamer une aide de 8 millions d'euros, afin de compenser partiellement la chute des prix et les invendus, les légumiers étaient finalement parvenus à un accord le 13 mai avec le ministère de l'Agriculture sur des aides financières.
Le ministère de l'Agriculture avait alors affirmé qu'Hervé Gaymard avait obtenu de l'Union européenne, lors d'un conseil des ministres européens de l'Agriculture à Killarney (Irlande), un mécanisme de gestion de crise "à titre expérimental" pour les choux-fleurs. Mais la Commission de Bruxelles n'a pas donné son aval à cette création.
Aussi à partir du 25 octobre les producteurs bretons de légumes ont recommencé à manifester et à déverser des légumes pour demander une aide à court terme de l'Etat français, invoquant notamment la concurrence des nouveaux pays de l'Union européenne, jugée déloyale en raison des bas coûts de production.
Un millier de personnes, selon la police, et de 1 500 à 2 000 producteurs de légumes ou salariés d'entreprises dépendant du secteur, selon les organisateurs, ont manifesté à nouveau vendredi à Rennes.